Points de vue sur l'actualité

Former au lieu de licencier

Pourquoi l'UNEDIC ne participerait-elle pas à la rémunération des salariés en formation qualifiante dans les entreprises qui luttent pour leur survie ?

La situation de l'emploi se dégrade. Le chômage s'envole. Le nombre de demandeurs d'emploi indemnisés s'accroît. Dans l'accord UNEDIC que la CFTC n'a pas signé, la possibilité de réduire les cotisations sociales semble en complet décalage avec la réalité, ce que la CFTC avait prévu.

Face à l'ampleur de la crise, tout doit être fait pour maintenir dans l'emploi les salariés notamment à travers des formations qualifiantes utiles à l'entreprise. Tout doit être fait pour éviter qu'ils constituent encore et toujours la première variable d'ajustement des entreprises. Ces formations doivent être financées.

La CFTC propose que des cofinancements soient assurés par le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), par l'Etat, par les régions et aussi par l'UNEDIC.

En effet, lorsque les entreprises sont confrontées à des problèmes de survie, pourquoi l'UNEDIC ne participerait-elle pas au financement d'une formation en substituant à l'indemnisation d'un demandeur d'emploi un financement du revenu de remplacement du salarié en formation qualifiante ? Cela se pratique déjà pour le chômage partiel.

Certes, la dégradation de la situation économique et l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi indemnisés ne va pas permettre de rembourser la dette de l'Unedic selon le calendrier prévu. Ce nouvel « investissement » demandé à l'Unedic reculera encore le remboursement.

Pour la CFTC, l'urgence n'est pas le remboursement de la dette de l'UNEDIC qui peut être décalé dans le temps. L'urgence aujourd'hui est de tout mettre en œuvre pour que chaque salarié qui travaille dans une entreprise en difficulté puisse rester dans son entreprise le temps que celle-ci retrouve ses conditions de développement. De plus, les salariés qui bénéficieront de formation qualifiante participeront activement à l'expansion de l'entreprise lorsque la situation économique s'améliorera.

De telles formations constituent du gagnant gagnant pour les salariés, les entreprises et l'économie nationale alors qu'un licenciement est négatif pour tous.