Points de vue sur l'actualité

Chômage : la situation exige des réponses concrètes

Les chiffres du chômage s'envolent ; ceux, publiés hier pour le mois de janvier 2009 dépassent le record de mars 1993 qui pourtant semblaient constituer une limite inatteignable il y a encore quelque mois. La CFTC avait prévu l'ampleur de cette crise lors de la négociation sur l'assurance chômage. Que de temps perdu par le patronat et le gouvernement qui ont sous-estimé la gravité de la situation !

Aujourd'hui, il faut faire plus et mieux que le plan présenté le 18 février 2009. La CFTC appelle le gouvernement à  prendre pleinement et totalement en considération les difficultés des salariés et des demandeurs d'emploi.

Tout d'abord, des mesures concrètes doivent être prises pour maintenir dans l'emploi les salariés : des conventions d'activité partielle doivent être signées et une clarification de l'amélioration du financement du chômage partiel doit être apportée. Ainsi, pour la CFTC, l'augmentation de 15 % de la rémunération du chômage partiel doit être partagée équitablement entre les entreprises, l'assurance chômage et l'Etat.

Ensuite, les demandeurs d'emploi doivent bénéficier d'un accompagnement de qualité le plus  rapidement possible. Des renforts doivent soutenir le surcroît de travail des salariés de Pôle Emploi. La CFTC demande que l'ensemble des personnes qui enchaînent les contrats précaires puissent bénéficier d'une Convention de reclassement personnalisé (CRP) en contrepartie d'un engagement à s'inscrire dans une formation qualifiante ou de reconversion qui réponde aux besoins des entreprises.

La CFTC demande que l'ensemble des salariés qui subissent les effets des licenciements économiques puissent bénéficier d'un Contrat de transition professionnel (CTP) ou d'une CRP. Les salariés des PME-PMI et des TPE qui travaillent dans des entreprises sous-traitantes doivent pouvoir bénéficier d'un même traitement que ceux des grandes entreprises. C'est une question de justice sociale.

Enfin, la CFTC rappelle qu'elle considère comme anachronique et dangereux, dans la situation actuelle de hausse des licenciements économiques, que le Medef persiste dans sa demande de négocier, sous couvert de sécurité juridique pour les entreprises, un assouplissement des dispositions du code du travail concernant les licenciements économiques.