Points de vue sur l'actualitéSuites du 29 janvier 2009 : jamais deux sans troisLes organisations syndicales se retrouveront une troisième fois, en intersyndicale, le 23 février pour évaluer les résultats de la réunion tripartite du 18 février. D'ores et déjà une nouvelle journée d'action est prévue le 19 mars “ pour maintenir la pression ”. L'essentiel des orientations en matière de politique économique et sociale de l'intersyndicale (dont fait partie la CFTC) sont maintenues “ malgré un changement de ton du président de la République.” L'intersyndicale formule trois attentes pour le 18 février : “ que le gouvernement apporte des réponses concrètes ”, qu'il “ engage les discussions nécessaires à l'ensemble des revendications formulées le 5 janvier ” et que “ le patronat prenne ses responsabilités. ” C'est pourquoi les organisations syndicales ont estimé indispensable de maintenir la pression le 19 mars dans l'unité d'action. À la suite de la réunion à l'Élysée du 18 février elles préciseront le sens, le contenu et les modalités de cette journée toujours sur la base de leur déclaration commune du 5 janvier. De son côté, le Medef porte, lui, un tout autre regard sur la rencontre du 18 février dont il est partie prenante au même titre que les organisations syndicales. Laurence Parisot voudrait jeter de l'huile sur le feu qu'elle ne s'y prendrait pas autrement. Elle a déclaré la semaine dernière que : “ le patronat fermerait la porte à tout nouvel effort des entreprises ”. Reçue elle aussi, le 10 février, par Christine Lagarde et Brice Hortefeux, la patronne du MEDEF a réclamé, en substance, du gouvernement de faire des efforts pour sortir du marasme, en baissant les prélèvements obligatoires, et non aux entreprises de diminuer la rémunération de ses dirigeants ou les dividendes versés aux actionnaires. Elle oublie les milliards injectés par l'État pour sauver des secteurs comme l'automobile, et donc des entreprises ! |