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Haut Conseil de la Famille : la chaise sera vide

La CFTC et trois autres organisations syndicales (FO, CGC et CGT) refusent de siéger au Haut Conseil de la Famille. Elles expliquent ce choix dans une lettre adressée au Premier ministre datée du 9 février dernier. François Fillon qui préside la nouvelle institution créée en octobre 2008 par décret, leur avait demandé par courrier, le 26 janvier, de porter à sa connaissance le nom de leurs représentants au Haut Conseil de la Famille. Les quatre organisations syndicales estiment ne pas avoir une vraie place dans la nouvelle institution chargée notamment d'évaluer les évolutions sociales, économiques et démographiques et de mener des réflexions dans le cadre du financement de la branche famille de la Sécurité sociale. Elles avaient déjà menacé de ne pas participer au Haut Conseil en mars 2008, tant que sa composition n'évolue pas. Et elle n'a pas évoluée depuis. La lettre signée par le président de la Confédération CFTC au nom des quatre organisations syndicales précise : “ Malheureusement et malgré nos diverses interventions, la composition de départ confirmée par le décret maintient un profond déséquilibre, en faveur des associations familiales. ” Tout en réaffirmant “ leur intérêt à la mise en place d'un Haut Conseil de la Famille auquel elles souhaitent participer activement ”, les Confédérations CFTC, FO, CGC et CGT maintiennent, en conséquence, leur décision “ de ne désigner aucun représentant pour le Haut Conseil de la Famille ”. La composition du Haut conseil est, en effet, contestée depuis plus d'un an par les partenaires sociaux qui déplorent le même nombre de sièges (quatorze pour l'ensemble des organisations syndicales) que pour la seule Union des associations familiales. Composé au total de cinquante deux membres, le Haut Conseil de la famille qui remplace la Conférence annuelle de la Famille compte également des représentants des collectivités territoriales, les organismes de Sécu, l'État, des parlementaires et les personnalités qualifiées. La CFTC attend maintenant de François Fillon des engagements pour faire évoluer la situation.