Points de vue sur l'actualité

Demandeurs d'emploi : des chiffres qui frisent l'indécence

Hier (en novembre), 60 000 chômeurs en plus, aujourd'hui (en décembre) 45 000 demain combien ? Pour la CFTC nous entrons dans une crise de l'emploi beaucoup plus importante que celle évaluée par les pouvoirs publics. Face à l'explosion des chiffres du chômage, la CFTC a la volonté de voir aboutir ses propositions en faveur de tous ceux qui enchaînent les contrats précaires. La CFTC demande que les salariés précaires licenciés se voient proposer une Convention de Reclassement personnalisée, à partir de deux CDD d'un minimum de 4 mois chacun. En outre, face à l'ampleur de la crise, elle demande que tous les licenciés économiques bénéficient de contrats de transition professionnelle plus favorables qu'une convention de reclassement personnalisée.

Aucune différence de traitement ne doit être faite entre les licenciés des grands groupes et tous les sous-traitants qui sont embarqués dans la tempête. Par ailleurs, elle considère que l'heure n'est pas à la baisse des cotisations sociales des entreprises. Pour elle, les éventuels excédents de l'assurance chômage doivent être utilisés pour éviter les licenciements. Elle revendique un dispositif spécifique pour maintenir dans l'emploi les salariés dont les entreprises n'ont pas les moyens financiers d'assumer le coût d'un chômage partiel. Celui-ci permettrait d'améliorer la qualification professionnelle des salariés concernés, par l'intermédiaire de formation adéquate, tout en maintenant leur rémunération. Les entreprises seraient également gagnantes puisqu'elles pourraient traverser la crise sans licencier leur personnel et ainsi se préparer à rebondir dès que la situation s'améliore. Le financement de ce dispositif pourrait résulter d'une articulation de plusieurs cofinancements entre l'assurance chômage, les collectivités territoriales et les fonds de la formation continue.

Communiqué de presse du 2 février 2009).