Points de vue sur l'actualité

Zach System :la crise comme alibi

À Avrillé dans le Maine-et-Loire, une entreprise spécialisée dans la chimie fine pharmaceutique semble profiter de la crise. Après un plan social en 2008 qui avait supprimé une cinquantaine de postes sur 300, l'usine Zach System d'Avrillé, site d'une société d'un groupe italien, s'apprête à recommencer. Le site devait pourtant gagner en compétitivité et relever la tête. Un nouveau plan social est évoqué. Il porte sur une soixantaine d'emplois. “ Des erreurs de stratégie ont été commises par le passé mais rien ne change, dénonce Christian Poutier, le délégué syndical CFTC du site. La direction reste la même avec le même résultat. On tape toujours sur la base et les moyens de production. ” L'inquiétude est grande du côté des salariés. À raison d'un plan social par an de ce type, la production pourrait bien être rapidement arrêtée. “ L'entreprise n'est pas bien gérée, déplore le délégué CFTC. On commande 40 tonnes de matières premières pour produire25 tonnes. ” La crise, mise en avant par la direction, ne convainc pas la CFTC et les salariés du site d'Avrillé. “ Les problèmes économiques et financiers mondiaux aujourd'hui ne peuvent pas être le prétexte à des licenciements faciles, oppose à sa direction Christian Poutier. ” La CFTC a prévenu ; elle restera très vigilante sur les ruptures de contrat de travail et sur l'évolution de la situation.

Et le délégué de conclure : “ la section CFTC demande que la Direction prenne en considération l'être humain et arrête de supprimer l'emploi. ” À bon entendeur…