Points de vue sur l'actualité

Vœux à la presse : l'année de tous les dangers

Actualité oblige, la crise, et ses conséquences sur l'emploi notamment, ont été au cœur des discussions menées par les dirigeants confédéraux – Jacques Voisin, Philippe Louis, Pierre Mencès, Gabrielle Simon, Joseph Thouvenel et Olivier Gourlé – lors des traditionnels vœux adressés à la presse, le 22 janvier. Résumé. Pour Jacques Voisin : “ La mobilisation du 29 janvier doit être un signal fort pour qu'enfin nos dirigeants prennent conscience de la gravité de la situation dans laquelle sont les salariés et de la nécessité d'y répondre ”. Les réponses apportées aujourd'hui (plan de relance insuffisant, nouvelle convention d'assurance chômage pas aboutie…) ne sont, en effet, pas à la hauteur, selon la CFTC. Pour faire face à la situation de l'emploi qui se dégrade de jour en jour, du pouvoir d'achat de nouveau en berne à cause du chômage partiel qui se développe… des mesures urgentes s'imposent ; et d'autres mesures doivent être aussi mises en place dans un but préventif. La CFTC a développé quelques-unes de ses propositions devant les journalistes de la presse économique et sociale et généraliste venus assister aux vœux. La CFTC a tout d'abord rappelé qu'une relance de l'investissement seule n'est pas suffisante, une relance par la consommation doit être menée dans le même temps pour plus d'efficacité. Pour relancer l'activité économique par la consommation, deux mesures peuvent être mises en place : une baisse de la TVA pour faire baisser les prix et la mise en place d'une TVA emploi qui consiste à diminuer la part salariale des cotisations sociales pour redonner du pouvoir d'achat aux ménages. Ces actions sur la TVA doivent, en outre, être ciblées sur les produits de première nécessité. Pour relancer l'emploi, la CFTC propose qu'un fonds de soutien à l'emploi soit créé, abondé par l'État et remboursé par l'excédent de l'Unedic. Il faut “ à tout prix éviter de nouveaux licenciements économiques ”, a rappelé Jacques Voisin. La CFTC s'y emploiera. Comme pour la nouvelle convention d'assurance-chômage, il ne s'agit pas de “ brader le contrat ”. La qualité du contrat doit prévaloir.