Points de vue sur l'actualité

Pénibilité : les discussions reprennent au Ministère

La CFTC a été reçue, le 8 décembre 2008, par Xavier Bertrand pour faire suite au blocage de la négociation interprofessionnelle sur la définition et la prise en compte de la pénibilité au travail. La CFTC a pu lui exprimer les points majeurs d'achoppements avec le Medef, mais surtout les positions et propositions de la CFTC pour répondre à l'urgence dans laquelle se trouvent aujourd'hui de nombreux salariés. Pour la CFTC, il est primordial de mettre en place un dispositif de prévention des pénibilités tant physiques que psychiques, à même de permettre aux salariés, lorsqu'ils le souhaitent, d'accéder au départ en retraite anticipé. L'enjeu de la prise en compte de la pénibilité au travail est double : il s'agit tout à la fois de réparer dans un premier temps, mais surtout de prévenir les souffrances engendrées par les métiers pénibles exercés au sein des entreprises. Pour la CFTC, l'amélioration des conditions de travail doit maintenant prendre forme au plan opérationnel et ne plus laisser à la collectivité nationale le soin de prendre en charge les “ dégâts ” engendrés par certains métiers pénibles. La CFTC qui vise un objectif de justice sociale et défend un traitement équitable de tous, d'ailleurs réaffirmé par le législateur dans le cadre de la loi du 21 août 2003, réclame dans cette perspective l'attribution de bonification pour les salariés qui ont été exposés à un métier identifié comme particulièrement pénible afin d'obtenir une juste compensation des conséquences subies par le salarié sur sa santé. La CFTC comprend bien que le financement du dispositif constitue le cœur du problème et propose que celui-ci fasse l'objet d'une mutualisation par branches dans les entreprises. Par ailleurs, la CFTC soutient également le fait que l'on s'attèle à la reconstitution du parcours professionnel : la formation ne doit pas être réservée aux plus diplômés et au moins de 45 ans. L'ouvrier qui manie le marteau piqueur ou encore le personnel qui assiste les personnes en fin de vie doivent pouvoir trouver des passerelles à même de les soulager de la pénibilité de leur activité.

Communiqué du 8 décembre 2008.