Points de vue sur l'actualitéOpération presse : des visages et des figuresDans toute élection, l'aspect “ proximité ” joue un rôle prépondérant. Un électeur indécis ou n'ayant pas d'appartenance politique ou syndicale marquée choisira plutôt de voter pour un candidat ou une candidate qu'il connait de près ou de loin et qui lui laisse une bonne image. C'est la raison pour laquelle la confédération a insisté pour que les professions de foi pour le 3 décembre présentent les candidats CFTC au scrutin prud'homal. C'est également la raison pour laquelle les unions départementales (UD) sont incitées à organiser des conférences de presse. Le “ Je t'ai vu dans le journal ”, est un argument de vote extraordinaire. Quasiment toutes les UD ont donc organisé une ou plusieurs conférences de presse, selon les moyens humains et le nombre de conseils. En Gironde, par exemple, plusieurs conférences ont été organisées pour présenter les candidats CFTC. C'est à l'une d'elle, à Bordeaux même, que Jacques Voisin était présent. Comme d'autres membres du bureau confédéral, le président de la CFTC apporte son soutien aux structures et présente un intérêt supplémentaire pour les rédactions des médias régionaux. Michèle Grolet, référent com' pour la Gironde, a personnalisé les outils confédéraux mis à sa disposition : communiqué de presse, dossier de presse. Le tout sur fond de relations presse suivies au quotidien, avec une salle pleine de militants et des sujets d'actualité préparés par les intervenants. Résultat : une couverture de presse intéressante. Grâce à ces conférences de presse, tout salarié lecteur de presse quotidienne régionale aura été au moins une fois en contact avec la CFTC. Opération collage : ça adhère bienC'est sa première campagne prud'homale. En 2002, il n'était pas encore à la CFTC. Seulement l'année d'après. Nasser Boukthir, délégué syndical chez Franfinance à Rueil-Malmaison (92), n'a pas hésité une seconde lorsque son collègue de travail, Jocelyn Maine, l'a sollicité pour prêter main forte au collage d'affiches pour les prud'hommes. Et il ne compte pas ses heures. Vers 19 heures il embarque avec trois ou quatre militants dans la camionnette que l'union départementale (UD) a louée pour cinq semaines. La soirée collage peut durer jusqu'à 2 voire 3 heures du matin. Car du boulot, il y en a : près de 400 points d'affichage officiel dans Paris. Il s'agit de faire alors les bons choix de quartiers ; ceux où il y a le plus d'activité. Si les nuits sont courtes, Nasser et ses amis ne sentent même plus la fatigue, car c'est l'enthousiasme qui l'emporte. La fierté de contribuer à faire gagner la CFTC. “ L'opération demande d'abord une bonne organisation : entre le planning des équipes, les tournées, les stocks, la distribution et l'acheminement du matériel… ”, explique Nasser qui gère toute la logistique. L'UD met à la disposition tout le matériel, les affiches, la colle… Reste aux sections à s'approvisionner. Et les militants de se proposer pour donner un coup de main. La mayonnaise prend bien. L'équipe mise beaucoup sur l'affichage sauvage. Les militants n'hésitent pas parfois à coller à six mètres de haut grâce une perche avec rouleau pour être visible du métro aérien. “ On s'essaie au street marketing. On a testé les zones de chantiers, par exemple, où l'on recouvre des affiches existantes pour être sûr de rester dans le périmètre légal ”, assure Nasser. Et d'ajouter tout sourire : “ Dans l'affichage sauvage, ceux qui nous concurrencent ne sont pas les autres organisations syndicales mais… les maisons de disque qui maîtrisent ce genre de technique. ” L'équipe parisienne a d'autres astuces pour que les affiches CFTC marquent les esprits. Sur les panneaux officiels par exemple du papier fluo est collé en dessous des affiches de campagne. Tout simplement pour que la nuit, avec les phares des voitures, elles se distinguent nettement des autres affiches concurrentes. Malin. Si la méthode est empirique, la technique est (pourtant) bien rôdée. |