Points de vue sur l'actualitéADMR : conditions de travail dénoncéesLe 13 octobre dernier, huit des trente sept salariés de l'ADMR de Frontenay-Rohan (79), défendus par la CFTC, ont déplacé devant les prud'hommes le conflit qui les oppose à leur direction. Arriérés de salaire importants, organisation décousue des plannings avec des amplitudes horaires qui excèdent douze heures par jour… Les griefs sont nombreux, sur fond de cristallisation antisyndicale depuis la victoire de la CFTC aux élections professionnelles en juin 2007. Les associations locales du service à domicile ADMR fonctionnent avec un conseil d'administration entièrement composé de bénévoles et celui de la fédération départementale ne compte aucun représentant des financeurs publics. Selon le défenseur prud'homal CFTC Jean-Paul Wauquier, le problème majeur découle de cette situation. “ La formule associative est inadaptée, confie-t-il. On se retrouve face à des personnes ignorant tout du droit du travail. Dans ce cas précis, dépassés par le conflit social, tous les administrateurs ont démissionné. ” La fédération départementale accuse les huit salariées d'être responsables de l'éventuelle liquidation de la structure locale, en équilibre financier déjà précaire. “ Les salariées n'en peuvent plus : elles n'ont plus de vie de famille et maintenant le risque d'une dissolution de leur association plane sur elles comme la seule réponse à leurs revendications légitimes !, se désole M. Wauquier, également secrétaire général de l'union départementale des Deux-Sèvres. C'est pourquoi la solution juridictionnelle s'imposait.” L'audience de jugement est prévue pour le 30 mars 2009. |