Points de vue sur l'actualité

Prime transport : ne pas céder aux sirènes patronales !

La CFTC dénonce la décision prise le 21 octobre par la Commission sociale de l'Assemblée nationale de supprimer la prime transport. Les arguments avancés n'étant pas recevables. Les parlementaires estiment, en effet, que la priorité doit être accordée aux salaires directs... Alors que les négociations annuelles obligatoires démarrent dans les entreprises, les directions avancent comme argument qu'il n'y aura pas d'augmentation de salaire compte tenu du contexte économique. Quant à la baisse des prix du pétrole, elle tarde à se répercuter sur les prix à la pompe… La CFTC demande donc au Premier ministre de tenir bon et de ne pas céder aux sirènes patronales qui, par un travail de lobbying forcené, sont parvenues à séduire les représentants de la commission sociale de l'Assemblée nationale. La CFTC considère qu'il s'agit, là, d'un déni de démocratie, et tient à rappeler que les députés sont les élus de l'ensemble de la Nation, pas uniquement ceux du patronat. La CFTC demande, en outre, au Medef d'avoir le triomphe modeste et dénonce le communiqué vengeur que l'organisation patronale vient de commettre. Elle est contrainte de constater que lorsqu'il s'agit de dénoncer les dérives financières de certains de ses affidés, qui n'hésitent pas à plonger l'ensemble de l'économie mondiale dans un marasme sans précédent, le patronat se fait bizarrement plus discret. Que représente le coût de la prime transport, estimé à 140 millions d'euros (...) au regard des 10 milliards débloqués pour recapitaliser six banques françaises ? Pour la CFTC, la prime transport est, avant tout, une mesure de justice sociale.

Communiqué de presse du 22 octobre 2008.

Message reçu : François Fillon, face au tollé général provoqué par la décision de supprimer la prime transport, a finalement affirmé devant les parlementaires qu'il entendait tenir l'engagement pris en juin devant les partenaires sociaux.