Points de vue sur l'actualité

Plan emploi : juste pour limiter les effets de la crise

Les signes avant-coureurs d'une détérioration plus ou moins durable du marché de l'emploi, conséquence de la crise financière, sont là. L'État sera-t- il aussi là pour donner des garanties comme il l'a fait pour les banques dans son plan de sauvegarde ?. Réponse du secrétaire d'État à l'Emploi : un plan emploi destiné “ à lutter contre la remontée du chômage provoquée par la crise financière ” serait annoncé cette semaine par le président de la République lui-même. Premier volet du plan : la poursuite des réformes de structures, l'État renvoie le problème dans le camp des partenaires sociaux qui ont à négocier la réforme de la formation professionnelle, la nouvelle convention Unedic et à poursuivre la fusion ANPE Assedic, sans retomber dans les “ errances d'un traitement social du chômage ”, précise Laurent Wauquiez. C'est dit. Pour ce qui est de la mobilisation de tous les outils de la politique de l'emploi, une augmentation du nombre de contrats aidés pour soutenir l'emploi n'est pas exclue. Mais le projet de loi de finances 2009 en prévoit 280 000 soit 25 000 de moins qu'en 2008. Les contrats aidés : “ une usine à gaz ! ”, s'est écrié Laurence Parisot qui préfère la baisse des cotisations patronales pour encourager les entreprises à embaucher. Autre outil sorti du chapeau du secrétaire d'État : les contrats de transition professionnelle (CTP), promis par ailleurs aux salariés de Renault Sandouville. Ce dispositif d'aide, expérimenté en 2006, ne concerne pour l'heure que les licenciés économiques d'entreprises de moins de mille salariés. Quant à la recherche d'emplois nouveaux dans le numérique, les emplois verts ou les emplois de services… tout reste à faire/impulser. La situation n'exige pas que l'on brandisse de vielles recettes ni des mesurettes. Il faut relancer la machine en évitant de laisser les salariés sur la touche. Les salariés aimeraient eux-aussi, à défaut de parachutes dorés, des tremplins dorés pour passer d'un emploi à l'autre sans période de galère.