Points de vue sur l'actualité

Doux : la fermeture du Châtelet avancée

Le 16 octobre, les dirigeants du volailler français, se sont déplacés sur le site du Châtelet (Cher) pour créer la surprise. La cessation d'activité, prévue depuis juillet pour la fin d'année, était avancée au lendemain ! L'arrêt d'un site en bonne forme est relaté comme un “ gâchis ! ” pour la déléguée syndicale centrale CFTC Françoise Lavisse. Les 667 salariés des trois sites concernés par la fermeture devaient recevoir leur lettre de licenciement le 6 novembre pour effet au 31 décembre. Ceux du Châtelet partiront sans. Voici quelques jours encore, ils accomplissaient des bilans de compétences avec des consultants en ressources humaines et étaient accompagnés dans leurs recherches d'emploi. La CFTC reconnaissait alors l'effet-baume produit sur leurs peurs : “ Ils se sentent indéniablement moins seul. Pour l'instant.” Aujourd'hui, les salariés sont projetés dans l'inconnu. Des postes de reclassement ont été proposés sur certains des douze sites restants pour pallier au transfert d'activités. Mais trahis et amers, peu ont envie d'aller plus loin. “ 51 postes sont proposés à Blancafort aux 130 salariés du Châtelet, précise la DSC. Aucun n'a été accepté pour l'instant. Franchement, les gens n'ont pas envie d'aller à cent kilomètres et de tout quitter pour le Smic, même avec les primes de déménagement que nous avons négociées. ” La CFTC Doux soupçonne le groupe, sous prétexte de réduction des coûts, de vouloir délocaliser l'activité au Brésil. En dix ans, dix-sept sites ont été fermés en France, mais une dizaine a été créée sur ce territoire sud-américain.