Points de vue sur l'actualitéLa CFTC privilégie les coopérations syndicales ciblées, non les fusions d'appareilsLa CFTC et la CFE-CGC partagent effectivement un certain nombre de valeurs et modes d'action syndicaux, ce qui explique les actions communes menées dans les entreprises, les branches ou au niveau interprofessionnel ; cependant, la CFTC refuse de limiter ces coopérations à certaines organisations syndicales plutôt qu'à d'autres : elle continuera à agir de concert avec toutes les organisations attachées au pluralisme syndical. C'est dans cet esprit qu'elle a lancé avec Force-Ouvrière une pétition pour la défense de l'emploi, du pouvoir d'achat et des conditions de travail, pétition à laquelle la CFE-CGC n'a pas souhaité participer. En revanche, la CFTC refuse toute fusion, avec quelque organisation que ce soit. Elle est hostile à toute démarche d'appareil qui consisterait à décréter depuis Paris avec quel syndicat un délégué syndical doit s'allier dans une entreprise. Selon le principe de subsidiarité valable à la CFTC, c'est aux militants sur le terrain de déterminer quels sont les interlocuteurs avec lesquels ils partagent des objectifs et des moyens d'actions, et avec lesquels ils peuvent utilement coopérer. C'est dans cet esprit que des coopérations variées, des alliances électorales, variables selon les entreprises et les secteurs d'activité, ont été organisées et sont appelées à s'amplifier. C'est ce syndicalisme indépendant auquel les salariés sont attachés et que la CFTC veut promouvoir ; elle a l'assurance que ce syndicalisme suscite l'intérêt d'un nombre croissant de travailleurs, mais aussi de syndicats, qu'ils soient « autonomes » ou non, et qui sont soucieux de bénéficier d'un appui national sans pour autant devenir la courroie de transmission d'un appareil centralisé. |