Points de vue sur l'actualité

Ford : besoin d'avenir

Il y a près d'un an, les salariés du site de Ford de Blanquefort apprenaient que leur usine arrêterait sa production en 2010, faute d'investissements. Reconnue comme l'une des plus compétitives en Europe, l'usine girondine qui fabrique des boîtes de vitesse pour le marché américain est donc amenée à disparaître. La CFTC, bien implantée, se bat pour donner une chance aux 2 000 salariés et aux 10 000 sous-traitants dont l'avenir dépend indirectement, d'espérer des jours meilleurs. C'est pourquoi ses militants multiplient les actions avec les autres organisations syndicales et les élus locaux. Dernièrement, le 20 septembre, c'est un concert qui a attiré les habitants de la région en soutien aux Ford. Et le 4 octobre, plus de 600 salariés sont venus faire entendre leurs revendications au niveau national en utilisant la caisse de résonnance du salon de l'Automobile. Un train spécial a donc été réservé par la CFTC, accompagnée pour l'occasion par la CGT, aidée en cela par les collectivités locales de Blanquefort et environs. Pour Francis Wilsius, secrétaire CFTC du comité d'entreprise, il est urgent de penser à l'avenir. “ Nous avons un site industriel très performant, raconte le délégué CFTC. Notre usine était un exemple dans le groupe pour ses performances en termes de coûts, de satisfaction du client, de qualité, de sécurité et d'environnement. ”

Jusque devant Christine Lagarde, Francis Wilsius a défendu des projets liés au développement des énergies propres et des véhicules hybrides notamment. La CFTC a proposé, dossiers à l'appui, que le site de Blanquefort devienne le centre d'un pôle industriel de l'automobile propre. Elle a saisi les politiques et le préfet. “ Nous irons jusqu'au bout ”, prévient Francis Wilsius.