Points de vue sur l'actualitéBanques : populaire sans raison ?Avant le discours de Nicolas Sarkozy, la CFTC Banque Populaire s'est exprimée sur la crise financière et la stratégie du groupe bancaire qui a mis à mal ses fondations. “ Cent mille personnes devront travailler deux ans pour purger les pertes de quelques mathématiciens analphabètes ”, dénonce la CFTC. L'acquisition de Natexis dans un premier temps, puis sa transformation en Natixis en collaboration avec les Caisses d'Épargne principalement, la modifié le périmètre des missions de la banque. Une part de plus en plus importante des activités ont été transférées au fur et à mesure. “ Les Banques Populaires se sont éloignées de plus en plus de leur clientèle d'origine et de leurs valeurs coopératives qui ne relèvent plus, sauf dans le cour d'une grande partie du personnel, que de l'affichage marketing ”, regrette amèrement la CFTC. Avec Natixis, le groupe bancaire a voulu devenir un géant de la finance internationale, comme “ la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf (et qui) est aujourd'hui près d'éclater ”. La crise aura au moins servi à une prise de conscience des dirigeants qui tentent désormais de recentrer l'activité de la filiale financière vers les fondamentaux. Toutefois, les salariés des Banques Populaires, des Caisses d'Épargne et de Natixis vont “ faire les frais des errements de quelques mathématiciens et de dirigeants qui les ont laissé faire ”, avertit la CFTC. Et de s'interroger : “ Quels seront le nombre et la qualité des emplois des salariés qui risquent d'être affectés par les restructurations qui s'annoncent ? |