Points de vue sur l'actualité

La preuve par les chiffres : 44 heures en moyenne par semaine

L'Ugica-CFTC s'est battue durant toute la période estivale, afin de s'opposer à la réforme du temps de travail décidée par le gouvernement. Et dès le départ, l'Ugica-CFTC s'est élevée contre l'idée, avancée par le ministère du Travail, selon laquelle les cadres ne travaillaient pas suffisamment. Or l'Insee dans sa récente enquête intitulée “ Une photographie du marché du travail en 2007 ” ne vient pas démentir notre union. Celle-ci révèle que lorsqu'elles sont à temps complet, les personnes déclarent une durée supérieure à 41 heures en moyenne pour une semaine normalement travaillée. Quant aux cadres et professions intellectuelles, ils réalisent 44 heures hebdomadaires. Dans ces conditions, le gouvernement qui estime que les cadres peuvent aller au-delà, par la suppression des RTT (cas pour un cadre au forfait jours dont la durée annuelle passerait à 235 jours), paraît, à tout le moins, bien loin des réalités concrètes vécues par les cadres. D'ailleurs un récent sondage réalisé par l'Ifop pour Les Echos, révèle que si un cadre sur deux juge son niveau de salaire insuffisant, ils ne sont pas pour autant disposés à gagner plus à n'importe quel prix. En effet, deux tiers d'entre eux se disent stressés, sans doute l'une des raisons pour laquelle ils restent très attachés à leur RTT. Sur les cadres disposant de RTT, seuls 49 % souhaitent céder tout ou partie de ses jours et parmi eux, seuls 12 % sont prêts à en monnayer la totalité, le reste n'étant prêt qu'à en concéder quelque uns. Pour l'Ifop, les RTT jouent indéniablement un rôle de soupape de sécurité face au stress, constat totalement partagé par l'Ugica-CFTC.

C'est dit L'Ugica-CFTC ne peut que regretter le passage en force de nos dirigeants, sur des motifs fallacieux, que constitue la loi du 20 août 2008. Et si les entreprises décidaient de se saisir massivement de la possibilité que leur offre cette loi de renier tous les accords sur le temps de travail signés dans leur entreprise, le risque de tensions futures apparaît évident.