Points de vue sur l'actualité

Une échéance cruciale

Le score du 3 décembre donnera une indication aux salariés, au patronat, aux autres organisations syndicales et au gouvernement de l'état de nos forces.

Dans cent jours, le 3 décembre, les salariés de notre pays seront appelés à se rendre aux urnes pour élire leurs conseillers prud'homaux, c'est-à-dire les femmes et les hommes qui, pendant cinq ans, auront à juger les litiges qui les opposeront à leurs employeurs. Cette échéance est cruciale pour la CFTC, pour ne pas dire vitale, car au-delà du scrutin lui-même c'est la reconnaissance par le monde du travail de chaque organisation syndicale qui est en jeu. Dans le contexte actuel de réforme de la représentativité syndicale, nous n'avons pas le droit à l'échec. Certes, ce sont les résultats obtenus lors des élections professionnelles en entreprise qui déterminent désormais la représentativité de chaque organisation syndicale, non seulement dans les entreprises, mais aussi dans les branches et à l'échelon interprofessionnel. Mais le score que nous réaliserons le 3 décembre aura immanquablement des répercussions sur celui de nos résultats dans chaque entreprise, et donnera une indication aux salariés, au patronat, aux autres organisations syndicales et au gouvernement de l'état de nos forces.

En faisant voter la loi “ portant rénovation de la démocratie syndicale et réforme du temps de travail ”, le gouvernement et le patronat ont choisi le camp de la CGT et de la CFDT, deux organisations dont les salariés n'ont plus rien à attendre désormais. En témoignent l'aveuglement et l'intransigeance dont elles ont fait preuve lors de la négociation sur la réforme de la représentativité qui a permis de remettre en cause des 35 heures. Le 3 décembre, en votant et en faisant voter pour la CFTC, les salariés voteront pour la seule organisation syndicale qui refuse toute compromission, qui exclut toute manipulation et qui rejette les manœuvres d'appareil. Le 3 décembre, en votant et en faisant voter pour la CFTC, les salariés voteront pour la seule organisation syndicale qui a un projet de société – le Statut du travailleur – une ambition – se mettre au services des salariés, des chômeurs, des retraités et de leur famille – et dont l'action est guidée par le bien commun.