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Assurance maladie : rééquilibrer les comptes oui, mais pas a n'importe quel prix

La CFTC sera reçue demain dans le cadre des consultations en matière d'assurance maladie qui s'organisent auprès de R. Bachelot et E. Woerth. Dans cette perspective, elle défendra fermement le maintien du principe de la solidarité nationale qui doit s'exercer à l'égard des assurés sociaux.

La CFTC insistera notamment sur le risque qu'il peut y avoir à ce que s'opère un désengagement de l'Etat ouvrant alors la possibilité au développement accru du système assurantiel, laissant ainsi la part belle aux assurances complémentaires. Pour la CFTC, d'autres sources de financement existent : elles sont à trouver auprès de ceux qui produisent de la richesse en capital et qui ne la réinvestissent pas par ailleurs dans les PME/PMI. Doit également être envisagée l'augmentation des taxes sur le tabac et l'alcool.

La CFTC souhaite qu'à l'occasion de ce rendez-vous, puisse être mis sur la table la question du financement en matière d'assurance maladie sans qu'au préalable les orientations budgétaires soient déjà fléchées.

A cette occasion, la CFTC évoquera de nouveau la question du DMP obligatoire (dossier médical personnalisé) qu'elle souhaite voir mis en place rapidement. C'est un dossier qui ne progresse que trop lentement pour la CFTC. Or, le suivi médical peut contribuer à éviter les multiples examens effectués sans coordination médicale et constituer ainsi de notables économies.

Par ailleurs, et dans la même logique, la CFTC souhaite que la clarté soit faite sur les éléments relatifs à « la maîtrise médicalisée » des dépenses de santé : condition indispensable pour l'augmentation de la consultation des médecins généralistes à 23 euros, afin que celle-ci ne s'opère qu'à un rythme compatible avec le redressement des comptes sociaux.

Enfin plus largement, la CFTC demande à l'Etat dans un contexte de réflexion sur des pistes d'économies rapides, d'apurer sa dette vis-à-vis de l'assurance maladie, sans pour autant en faire payer le prix fort aux assurés sociaux.