Points de vue sur l'actualitéTélévision Publique : pharma Copé indigesteLa remise du rapport Copé au gouvernement, à la fin juin, n'est pas passé inaperçu. Une chose est sûre après les annonces du président de la République, “ le service public de l'audiovisuel n'a pas plus de perspectives que le 8 janvier dernier ”, selon son intersyndicale qui avait rencontré ledit président auparavant. À cette date, devant une assemblée médusée et passive, Nicolas Sarkozy lançait, sans en avoir l'air, une mini-révolution : plus de publicité à la télévision publique. “ Pourquoi pas ? avait alors répondu Sélim Farès, délégué CFTC de France Télévisions, mais pas à n'importe quelle conditions. ” Or les conditions ne sont pas réunies et l'on est plutôt en train d'assister à un démantèlement du service public selon les propos de Sélim Farès. “ Assez de cadeaux au privé, dénonce le délégué CFTC. France Télévisions doit compter sur un financement garanti. ” Pour la CFTC, le montage tel qu'il est proposé, avec une taxe sur les opérateurs télécoms, ne garantit rien. En sus de coûter plus cher aux français qu'une augmentation de la redevance (plusieurs moyens de télécoms par foyer : Internet, téléphone fixe et mobile), le risque existe que l'Europe dénonce l'arrangement. Pavé sur le gâteau du discours présidentiel : désormais, le président de France Télévisions sera nommé par le président de la République, laissant un arrière goût d'ORTF. Seul recul, à peine perceptible, la remise à plus tard de la réorganisation de France 3 avec, à la clé, la réduction possible de treize rédactions à sept. Il est vrai qu'il est plus facile de faire avaler plusieurs couleuvres qu'un boa. “ Quid de notre mission de service public ?, conclut Sélim Farès. Quid de notre identité régionale et du maillage qui fait notre force ? ”. Le projet de refonte de l'audiovisuel public devrait être réexaminé dans le courant du mois d'octobre. |