Points de vue sur l'actualité

Pas de travail le jour de la fête nationale

La CFTC condamne la démarche d'entreprises telles qu'Auchan ou Alcan Packaging, qui veulent obliger leurs salariés à travailler le jour de la fête nationale, sous prétexte de journée de solidarité. La CFTC s'oppose fermement à la marchandisation d'un jour qui doit être un moment privilégié pour développer des valeurs de citoyenneté et non une occasion d'augmenter un chiffre d'affaire supplémentaire sur le dos des salariés et de leur famille. Banaliser le 14 juillet comme le font certains marchands du temple, c'est porter atteinte à ces temps de fraternité partagée voulus par la République. Ce jour a été fixé par le législateur pour célébrer la prise de la Bastille et non la prise de bénéfices supplémentaires par quelques actionnaires. La CFTC qui dénonce, depuis son instauration, les effets pervers de la journée dite “ de solidarité ” tient à rappeler que, pour elle, c'est l'ensemble de la collectivité nationale qui doit assurer le nécessaire effort de solidarité envers les personnes âgées et handicapées, et ce, proportionnellement à la faculté contributive de chacun. La CFTC rappelle qu'il n'existe pas de journée de solidarité. Que l'on travaille ou non un jour de plus, cela n'ajoute ni n'enlève aucun euro à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), celle-ci étant automatiquement alimentée tous les mois par une taxe de 0,3 % prélevée sur les salaires. La CFTC souligne que le financement de l'autonomie est tout à fait inéquitable puisqu'il repose quasi exclusivement sur les salariés, via cette taxe mensuelle. La CFTC couvre l'ensemble des salariés qui n'irait pas travailler le 14 juillet, par un mot d'ordre de grève nationale permettant à chacun, en toute légalité de célébrer comme il le désire, la fête nationale.