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Accord stress au travail : le bureau a décidé de signer

Le Bureau confédéral de la CFTC, réuni le 7 juillet, a approuvé à l'unanimité la signature de l'accord sur le stress au travail. La CFTC a été la première organisation syndicale à se prononcer. Dans le cadre de séances de négociation resserrées, plusieurs avancées importantes ont été emportées. La CFTC a obtenu que la responsabilité des employeurs soit clairement mentionnée dans l'accord afin que s'opère le lien étroit avec les différentes formes d'organisation du travail qui génèrent et provoquent du stress. À ce titre, la CFTC soulève la contradiction qu'il y aurait à déréglementer l'organisation du temps de travail dans les entreprises, alors que dans le même temps les partenaires sociaux viennent de faire établir ce constat. La CFTC a également fait inscrire noir sur blanc dans l'objet de l'accord que la conciliation vie professionnelle, vie familiale, vie personnelle qui concourt à la préservation de la santé des salariés face au stress, soit prise en compte. Elle a par ailleurs obtenu l'engagement d'une négociation sur la violence au travail et le harcèlement dans les douze mois qui suivront la signature de cet accord. La CFTC, depuis le début de la négociation, n'a pas transigé sur le nécessaire respect de la hiérarchie des normes dans la transposition de cet accord. Dans ce cadre, cet accord constitue aujourd'hui un socle pour les branches et les entreprises qui doivent leur permettre d'identifier les problèmes de stress liés au travail et d'entreprendre les actions nécessaires pour les prévenir, les éliminer ou à défaut les réduire. La CFTC regrette cependant que ne figure pas dans l'accord l'obligation ferme de le négocier dans les branches professionnelles afin que celles-ci s'en emparent pour l'adapter aux spécificités des différents métiers, lui permettant d'être plus intelligible et opérationnel pour les délégués syndicaux. La CFTC demande donc aujourd'hui à ses fédérations d'ouvrir au plus vite des négociations en la matière. Enfin, elle note que c'est finalement grâce à la négociation d'un accord à l'échelon européen que le droit social français peut ainsi progresser dans un sens positif pour les salariés.