Points de vue sur l'actualité

Difficile insertion professionnelle

Sur les 737 000 jeunes sortis du système éducatif en 2004, combien ont trouvé un emploi stable ? C'est la question que se repose le Centre d'étude et de recherche sur les qualifications dans un nouvel opus de la série “ Génération 2004 ”. Trois ans après la fin de leurs études, leur taux de chômage est particulièrement élevé (14 %) avec des disparités importantes selon le niveau de diplôme.

Le taux de chômage des non diplômés est le plus important ; avec des salaires proches du Smic, et des emplois souvent précaires (CDD, temps partiel subi). Les titulaires d'un CAP ou d'un BEP ne sont pas épargnés. L'insertion est très difficile également pour 25 % de bacheliers, qui reprennent souvent leurs études. À bac +2/3, les salaires montent, l'emploi se stabilise et l'insertion est facilitée, surtout pour ceux dont le diplôme débouche sur une profession réglementée de la santé ou de l'action sociale. L'insertion des diplômés de l'enseignement supérieur s'est, elle, nettement améliorée, ainsi que leurs conditions d'emploi et leur salaire. Les disparités se creusent entre hommes et femmes ; l'accès à l'emploi est encore plus difficile pour les jeunes femmes, pourtant plus diplômées que les hommes. Les difficultés se sont accrues également pour les jeunes issus de l'immigration, plus pénalisés aujourd'hui que dans les années 1990, même si avec l'élévation du niveau de formation, les disparités s'estompent. La solution pour mieux s'insérer ? Un diplôme de l'enseignement supérieur ou l'apprentissage, les stages et le travail en cours d'études et les réseaux relationnels.