Points de vue sur l'actualité

Saint-Christophe Courlancy : à coeur fermé

Grande première à la clinique Saint-Christophe Courlancy de Soissons. La CFTC a lancé une grève du personnel, paralysant le bloc opératoire. “ Nous ne voulions pas prendre en otage les patients, donc nous avons avisé les différentes intervenants en amont ”, précise Christelle Follet, déléguée syndicale CFTC. D'ailleurs, la grève s'est déroulée en bonne intelligence avec les praticiens et les agents administratifs, compréhensifs. “ Depuis trop longtemps, notre direction nous impose un silence dont nous ne voulons plus, s'explique Christelle Follet. Mais aujourd'hui, notre désespoir prend le pas sur notre peur. ” En 2006, la CFTC avait menacé de faire grève notamment pour dénoncer “ un climat de travail détestable ”. Le directeur du groupe à qui appartient la clinique avait alors fait profil bas et promis des négociations salariales. Bilan pour la CFTC : “ Quelle tromperie ! Il n'y aurait pas d'argent dans les caisses, tance Christelle Follet, alors qu'il y en a pour acheter tout ce qui se vend autour, à Charleville Mézières par exemple. ” La situation du pouvoir d'achat aujourd'hui est telle que les militantes CFTC de la clinique saturent. “ Nous faisons quotidiennement les efforts pour être économes et rien ne vient, dénonce la déléguée syndicale CFTC. Nous ne pouvons plus tolérer d'être les parents pauvres du groupe Courlancy. ” La CFTC exige la réévaluation de la grille de salaire au niveau de celles des cliniques de Reims et de Château-Thierry, le versement de la prime d'état et le paiement des heures de grève. Au soir du premier jour de grève, les propositions non satisfaisantes de la direction ont été rejetées, mettant le mouvement sur les rails d'une deuxième journée.