Points de vue sur l'actualité

Formation Professionnelle continue : le COE planche pour la réforme

Saisi en début d'année 2008 par la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, le conseil d'orientation pour l'emploi (COE), qui regroupe les partenaires sociaux, l'État et les régions, poursuit ses travaux avec pour objectif de dégager des pistes de réforme pour améliorer le système. Ces préconisations doivent être formulées d'ici début juillet pour permettre l'ouverture d'une négociation à la rentrée et un possible projet de loi d'ici la fin de l'année. Le " timing" est sur ce dossier encore très serré. Olivier Gourlé, secrétaire confédéral chargé de la formation professionnelle, regrette que dès le départ on ait instruit le dossier à charge concernant le système de la formation professionnelle continue (FPC) et sa gestion : " On met en parallèle les 24 milliards d'euros de financement du système et le fait qu'il y ait toujours beaucoup de chômeurs, que les jeunes peinent à trouver un premier emploi et que l'accès à la formation est jugé difficile. Rappelons que seuls 10 milliards sont gérés par les partenaires sociaux. Nous avons désormais un bilan de l'ANI de 2003 qui permet de balayer les critiques notamment sur le droit individuel à la formation qui profite finalement bien aux salariés des PME ". La CFTC est consciente que le système doit être amélioré. Pour cela, il faut travailler la question de la gouvernance, partager les responsabilités. L'objectif de certains dont l'État qui vise à centraliser la collecte des fonds fait peser des craintes sur le financement des actions de formation. " Comment pourrions-nous maitriser l'utilisation des fonds si nous n'en assurons pas la collecte ? Nous ne pourrions par exemple plus garantir la transférabilité du droit individuel à la formation (DIF) que nous avons négocié dans l'ANI sur la modernisation du marché du travail ", explique Olivier Gourlé. La CFTC est favorable à une gouvernance régionale qui permettrait de faire de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Elle garantirait non pas les priorités du gouvernement mais répondrait aux réels besoins du terrain ".