Points de vue sur l'actualité

Travail des enfants : l'éducation d'abord

Cette année, pour sa quatrième édition, le 12 juin, la Journée mondiale contre le travail des enfants a mis l'accent sur l'éducation. Un premier pallier indispensable vers l'abolition du travail des enfants. D'après l'Organisation internationale du travail (OIT), 218 millions d'entre eux, âgés de 5 et 14 ans, sont pris au piège du travail. Dans l'agriculture, les mines, les briqueteries… .. ils sont particulièrement vulnérables face aux " pires formes de travail des enfants ", telles que définies dans la Convention nº 182 de l'OIT. Un certain nombre de pays ne fixe pas d'âge minimum légal pour travailler, mais les conventions du BIT recommandent l'âge de 15 ans. Dans un récent rapport, le BIT met en évidence que les enfants des campagnes, plus particulièrement les filles, sont les moins scolarisés. Et 70 millions ne fréquentent pas l'école primaire. Le directeur général du BIT a symboliquement demandé aux 182 États membres d'assurer une éducation pour tous les enfants avant l'âge légal d'accès à l'emploi. Il appelle les gouvernements "à réduire les différents coûts de scolarité qui sont prohibitifs pour les familles les plus pauvres". À l'occasion de cette Journée mondiale, le 12 juin, la CSI a publié un nouveau guide d'action sur le sujet. Un soutien direct aux syndicats dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants est proposé : recours à la négociation collective, promotion des normes du travail internationales, ralliement à la campagne pour la ratification et l'application des conventions nº 138 et 182 de l'OIT… À 14 heures, sur la place des Nations à Genève une manifestation symbolique réunissant des enfants " pour la paix et la solidarité entre tous les enfants qui ne sont pas scolarisés et travaillent dans les pires conditions " s'est tenue. C'est une première.

C'est dit : " Le travail des enfants revêt des formes et des législations différentes selon les pays. Il n'y a pas de législation internationale précise et commune sur le travail des enfants, précise Pierre-Jean Coulon, secrétaire confédéral et représentant la CFTC dans la délégation officielle française qui participe à la conférence annuelle internationale du travail . Dans la mesure où, cette forme de travail, est ponctuelle, inclue dans une formation, prélimitée dans le temps, dans la norme internationale, elle est pourtant acceptée ".