Points de vue sur l'actualitéPourquoi l'Interfon-CFTC ne signe pasLe 2 juin 2008, l'Inter-Fonction publique (Interfon-CFTC) a décidé de ne pas signer le relevé de conclusion relatif à l'accord sur le dialogue social dans la Fonction publique. Explications. Le texte a certes évolué de manière positive depuis la première mouture remis pas le gouvernement, mais il ne laisse pas la place à l'expression d'une vraie démocratie sociale au sens où l'entend la CFTC. " Les accords de Bercy" comme aime à les nommer le gouvernement, n'ont pas permis la mise en place de dispositifs électoraux non sélectifs, et qui permettent à tout agent de voter pour l'organisation syndicale de son choix. Seule la possibilité de déposer des listes complètes/incomplètes et/ou sur sigle lors d'une élection ouvre cette possibilité. Les propositions faites cherchent à réduire l'actuelle diversité syndicale. La diversité des points de vue apportent dans les négociations nationales un vrai " plus " pour les agents. La CFTC souhaite, avant tout, que les agents soient mieux défendus. Le respect de la dignité humaine, le sens du bien commun méritent toute leur place dans les négociations nationales. Ce n'est pas en réduisant le nombre de syndicats actuellement reconnus que la négociation et le sort des agents en sera amélioré. Une " erreur fondamentale " dont tout le monde pâtira d'ici quelques temps au profit d'un individualisme exacerbé et dangereux pour la paix sociale. La CFTC dénonce aussi le principe de validité des accords basé sur la majorité en voix dans les élections. Ce principe se situe à l'opposé de la construction positive d'un accord. La CFTC plaide, elle, pour la mise en place d'un dispositif d'opposition majoritaire. Les faits parlent d'eux-mêmes : depuis plus de vingt ans il n'y a pas eu d'accords majoritaires en voix dans l'inter-Fonction publique. Des positions dogmatiques ont faussé le débat d'un dialogue social rénové. La CFTC agira pour inverser un dispositif de régression sociale pour les agents, et ce afin qu'ils ne soient pas là aussi " les dindons de la farce ". |