Points de vue sur l'actualité

Derrière les 35 heures se cachent les retraites et le pouvoir d'achat

La CFTC regrette que la remise en cause des 35 heures – facilitée, sinon encouragée par la signature de la position commune par la CGT et la CFDT – et le débat qui s'ensuit, détournent l'attention de l'opinion publique de la baisse du pouvoir d'achat, de la nouvelle attaque contre le régime de retraite par répartition et de l'allongement de la durée de cotisation. Elle dénonce la lâcheté et l'hypocrisie du gouvernement  sur le temps de travail des salariés car si la loi sur les 35 heures est adoptée en l'état,  cela reviendra purement et simplement à supprimer la durée légale de travail.

La CFTC rappelle qu'en passant aux 35 heures, les salariés ont renoncé à certains droits ; ils ont également subi un gel des salaires, une nouvelle organisation de leur travail ; ils ont enfin augmenté leur productivité. Le patronat et le gouvernement se gardent bien aujourd'hui de le reconnaître. En renonçant aux 35 heures, les salariés devront, une nouvelle fois, subir une dégradation de leurs conditions de travail.

Elle réfute les propos de Luc Chatel, porte parole du gouvernement, qui déclare que les Français "reconnaissent" qu'ils ont besoin de davantage de souplesse et qu'il faut adapter les horaires à chaque entreprise. C'est méconnaître la réalité du dialogue social dans les PME et les TPE ( ce ne sont pas les dispositions de l'avant projet de loi de modernisation sociale qui permettront de développer celui-ci) . C'est aussi, faire supporter à l'ensemble des salariés de notre pays, les conséquences d'une guerre idéologique que se livrent, à travers les 35 heures, droite et gauche.