Points de vue sur l'actualité

Des syndiqués de plus en plus qualifiés

Selon une étude de la Dares (ministère du Travail) d'avril dernier, les organisations syndicales, tous secteurs confondus, recrutent une grande partie de leurs adhérents parmi les cadres et professions intermédiaires. Ainsi, sur dix salariés syndiqués en 2001-2005, trois sont cadres (29 %), trois exercent une profession intermédiaire (30 %), deux sont employés (22 %) et deux ouvriers (19 %). L'adhésion croissante des cadres et professions intermédiaires aux organisations syndicales, contribue par la même à renforcer le poids des salariés qualifiés aux seins des syndiqués. L'étude relève d'autres indices allant dans ce sens : la propension à adhérer à un syndicat entre 2001 et 2005 croît avec le niveau de diplôme. Sur cette période, parmi les salariés disposant d'un diplôme universitaire de l'enseignement supérieur, 14,7 % déclarent adhérer à un syndicat, contre 6,9 % ayant un niveau baccalauréat. L'explication de ce phénomène, selon l'étude, tient d'une part, à une croissance rapide du nombre de cadres depuis le début des années 1980 et d'autre part, à la relative dégradation de leurs conditions de travail. A contrario, la fragilisation du syndicalisme ouvrier et employé s'explique par un usage croissant des formes d'emploi flexible (CDD, intérim et temps partiel).

C'est dit : L'Ugica-CFTC se félicite de cette étude qui conforte nécessairement son rôle déterminant au sein de la CFTC. Cependant, l'Ugica-CFTC devra également rester vigilante puisque le développement de la flexibilité de l'emploi est clairement un obstacle à la syndicalisation. La Dares indique ainsi, dans son étude, que tous secteurs confondus, le taux de syndicalisation des intérimaires s'élève à 0,9 % en 2001-2004, et celui des CDD à 3 %. Or les entreprises de travail temporaire connaissent, depuis plusieurs années, une croissance constante de l'intérim cadre...