Points de vue sur l'actualité

L'offre valable d'emploi à définir

La réforme de l'assurance-chômage arrive à grands pas et déjà le gouvernement en profite pour tester via les médias ses premières orientations. Après avoir parlé de sanctions renforcées pour les chômeurs de longue durée, il propose l'offre d'emploi dite " raisonnable ". Une offre que le chômeur devrait être dans l'obligation d'accepter sous peine de perdre tout ou partie de ses indemnités après deux refus, même si le poste est éloigné de chez lui, de son métier ou de son salaire antérieurs. La CFTC a rappelé aussitôt que la définition de l'offre valable d'emploi incombe aux partenaires sociaux qui devront en dessiner les contours lors de la prochaine négociation sur l'assurance-chômage. L'objectif de la réforme du service public de l'emploi, pour la CFTC, est de fournir un accompagnement à tous les travailleurs (salariés ou non, indemnisé ou non) pour qu'ils trouvent un emploi de qualité et pérenne. Lors d'un entretien le 23 avril avec Christine Lagarde et Laurent Wauquiez, la CFTC a demandé que tous les salariés, quel que soit leur statut indemnitaire, aient une offre de services de retour au travail identique et modulable selon leurs besoins spécifiques. Les agents référents du service public de l'emploi devront jouer un rôle central dans leur orientation et leur suivi. Mais ils ne le pourront qu'à condition que leur propre rôle soit clairement précisé, leurs missions définies et des moyens alloués. Pour la CFTC, le service public de l'emploi rénové doit élargir sa collecte d'offres d'emploi disponibles sur le marché du travail national à l'ensemble des professions. Il est essentiel que tous les demandeurs d'emploi soient suivis et accompagnés par leur référent, pendant leur recherche d'emploi. Toutefois, au-delà d'une certaine période infructueuse de recherche d'emploi, par exemple un an, le projet professionnel des demandeurs d'emploi devra être réexaminé. Ces derniers devront être accompagnés de façon plus soutenue. Pour la CFTC, les instances paritaires ad hoc qui organisent au sein de chaque bassin d'emploi, les enquêtes Besoin de main-d'œuvre (BMO) sont essentielles pour adapter aux besoins des régions l'accompagnement des demandeurs d'emploi. Il est important que demain cet outil soit conservé pour identifier les métiers en tension, pour organiser des modules de formation adaptés aux besoins et orienter les demandeurs d'emploi vers les secteurs d'activité porteurs. Le service public de l'emploi devra penser la dynamique des territoires pour identifier les métiers en tension et encourager les mobilités choisies et les reconversions à l'initiative du salarié, avant que celui-ci rencontre des problèmes de Chômage,

Avec extraits du communiqué de presse du 23 avril 2008.