Points de vue sur l'actualité

Stress, harcèlement, violences

Bien que tardivement, la négociation sur le stress au travail a démarré le 7 avril 2008. Pour la CFTC, elle ne doit pas se limiter à une transposition à minima en droit français de l'accord européen conclu en octobre 2004. Elle doit pouvoir prendre en considération tous les risques psychosociaux et ainsi intégrer les éléments de l'accord européen sur le harcèlement et la violence au travail de février 2007. Par ailleurs, il est impératif pour la CFTC que l'organisation du travail soit au cœur des discussions, afin que la négociation ne verse pas dans une approche individualisée du problème. La CFTC veut donc aller plus loin et assurer la mise en cohérence de problématiques qui s'inscrivent dans le cadre plus large des risques psychosociaux. La CFTC insiste sur la nécessité d'affiner la définition du stress qui figure dans l'accord, sur l'urgence de mettre en place des indicateurs susceptibles de détecter ces facteurs de stress potentiels et évidemment de favoriser les mesures de prévention dans les entreprises. Pour l'heure, chaque organisation a transmis au patronat ses amendements relatifs au texte de l'accord européen. Le patronat doit maintenant fournir un nouveau texte, intégrant - il faut l'espérer - un certain nombre de propositions faîtes par les organisations syndicales, et cela pour permettre une nouvelle discussion lors de la prochaine séance le 5 mai. Deux autres réunions sont programmées le 4 juin et le 2 juillet. Plutôt que de parler de stress au travail, la CFTC demande que l'on traite de l'ensemble des risques psychosociaux. Cela implique d'intégrer notamment les violences externes (par exemple une agression physique ou psychologique exercée par un client), mais également les violences internes (par exemple les conflits exacerbés entre collègues). Espérons donc que cette négociation avancera plus vite que celle sur la pénibilité.