Points de vue sur l'actualitéNon à la remise en cause du SmicLa remise en cause du Smic tel que l'a proposé le Conseil d'analyse économique (CAE), la semaine dernière, risquerait de sceller définitivement la rupture entre les élites et le reste des Français, selon la CFTC. L'information a été révélée le 9 avril par le nouveau site lancé par l'ex-directeur de la publication du quotidien Le Monde Edvy Plenel - mediapart.fr. Des orientations inquiétantes alors que le gouvernement est en train de préparer un projet de réforme du Smic. Sous prétexte que le Smic " n'est pas un instrument efficace de lutte contre les inégalités", les auteurs du rapport proposent de modifier les règles de revalorisation du Smic en supprimant son indexation en fonction de l'évolution du salaire ouvrier. Si cette mesure voyait le jour, ce serait la porte ouverte à une baisse généralisée des salaires alors que, dans le même temps, l'inflation repart. Une nouvelle augmentation du gaz est annoncée. Autre atteinte contre le pouvoir d'achat des salariés et de leur famille : la suppression inacceptable du financement par l'État de la carte SNCF familles nombreuses. La CFTC attend de ce dernier, qu'en sa qualité d'actionnaire, il garantisse la pérennité de ce dispositif. Dans ce contexte, cette nouvelle attaque contre le Smic est indécente, alors que, dans le même temps, les grandes entreprises affichent des bénéfices records. Ces experts insistent sur le fait que le Smic participe au tassement de la grille salariale, mais à aucun moment, ils ne s'interrogent sur les raisons pour lesquelles les entreprises n'augmentent pas les salaires supérieurs au Smic. Tous les calculs convergent, en effet, pour reconnaître qu'un Smic, considéré par ses promoteurs comme un salaire de dignité, est, aujourd'hui, insuffisant pour vivre décemment. Les calculs auxquels s'est livrée la CFTC - et que nous publierons la semaine prochaine (démontrent que ce salaire de dignité serait plus proche d'un revenu médian que du Smic. En février déjà, la CFTC s'était prononcée au Conseil d'orientation de l'emploi (COE) contre la fixation du Smic par les experts, en fonction de critères exclusivement économiques, notamment parce qu'ils sont trop souvent déconnectés des attentes de nos concitoyens. |