Points de vue sur l'actualité

La caravane du Grenelle démarre

La CFTC tient à rappeler, à l'occasion de la 6e semaine du développement durable, les apports du Grenelle de l'environnement en matière de lutte contre le réchauffement climatique et s'insurge contre les discours fatalistes ambiants qui consistent à rejeter en bloc toutes les décisions prises par le « Grenelle » et qui ont fait l'objet d'un arbitrage du Président de la République.

Aujourd'hui, accusées d'être réalistes et mal financées, il faudrait y renoncer ? On prétend qu'une administration tatillonne, des élus locaux frileux, une représentation nationale sur ses gardes... empêcheraient de passer à la phase suivante.

Or, il se trouve, précisément que l'administration, les élus locaux et la représentation nationale ont été associés à l'ensemble du processus.

C'est d'ailleurs tout le mérite du Grenelle de l'environnement que d'avoir, dans un esprit d'écoute, associé  l'ensemble des acteurs du développement durable (ONG environnementales, collectivités locales, administration, organisations syndicales et patronales) à un débat national qui a débouché sur des décisions concrètes.

Pour la CFTC, le Grenelle de l'environnement est l'illustration même de ce que doit être la nouvelle gouvernance : aucune partie prenante n'a, au cours des travaux, renié ses convictions ou renoncé à défendre ses propres intérêts, mais toutes ont cherché à faire avancer le dossier au nom du bien commun, et l'Etat a assumé son rôle selon les engagements du Président de la République.

On peut simplement regretter - si les propos rapportés par le quotidien Le Monde daté du 2 avril sont avérés - que, sur les OGM, certains acteurs du Grenelle fassent aujourd'hui pression sur les parlementaires pour obtenir auprès d'eux ce qu'ils n'ont pas obtenu lors du Grenelle.

Certes, le résultat n'est pas parfait ; on aurait pu aller plus loin dans un certain nombre de domaine mais il est un premier pas vers une prise de conscience de l'urgence à agir et une plus grande prise en compte du facteur environnemental dans nos choix de vie et, pour ce qui nous concerne en tant qu'organisation syndicale, dans nos revendications.

Soyons moteur dans l'émergence de nouveaux métiers et mettons tout en œuvre pour favoriser la formation des salariés.

Certes des freins existent, mais au lieu de les considérer comme des obstacles définitifs, il faut se battre pour inverser le cours des choses. Ainsi, dans les comités opérationnels auxquels elle participe, la CFTC a pu porter ses revendications, notamment en matière de traçabilité sociale et environnementale et de santé au travail ; elle veillera à ce que ses propositions puissent être mises en œuvre, même si cela prend du temps.

Enfin, à ceux qui reprochent de ne pas aller assez vite, il est nécessaire de rappeler que, dans notre pays, le dernier mot doit revenir au Parlement