Points de vue sur l'actualité

Négociation représentativité : pour la CFTC, l'objectif de développer le dialogue social ne sera pas atteint

Au sortir de la négociation sur la représentativité et le développement du dialogue social, on constate que si l'action de la CFTC a permis d'éteindre la majorité des remises en cause des droits des salariés, ces derniers n'ont que peu d'avancées à attendre de la mise en œuvre de cet accord, qui n'en est pas un, puisqu'il a pris la forme d'une simple «position commune».

La CFTC regrette qu'en dépit de ses propositions (non retenues) ou de celles de l'UPA, le texte ne prend pas davantage en compte l'expression et les préoccupations des salariés des petites entreprises qui sont une fois encore négligés.

Plus largement, on peut craindre qu'à moyen terme, le dialogue social ne soit fragilisé par la remise en cause du pluralisme syndical, auquel les salariés ont montré leur attachement.

De nombreux points inquiétants émaillent ce texte. En effet, bien des salariés exerçant la fonction de délégué syndical risquent de voir leur mandat disparaître, ce qui en ferait les victimes collatérales de cette négociation.

La CFTC a obtenu que la capacité des organisations syndicales à implanter de nouvelles sections ou à présenter des listes aux élections professionnelles dans les entreprises soit garantie alors que le risque était réel de voir ces libertés amputées.

Ce n'est qu'en fin de négociation que la CFTC a réussi à arracher un seuil minimal d'audience au niveau des branches de 8 %, ce qui lui permettra de continuer à mener son syndicalisme constructif au profit des salariés tel qu'elle l'a toujours fait.

En tout état de cause, le Conseil confédéral, seul à même d'apprécier l'ensemble des conséquences de ce texte, se réunit le 17 avril 2008 pour se prononcer sur l'opportunité de signer ou non ce texte.