Points de vue sur l'actualité

Méthode CFTC

L'Université Catholique de l'Ouest à Angers n'est pas au mieux de sa forme. Les salariés en souffrent. Un plan de redressement a permis de maintenir la tête de la Catho hors de l'eau grâce à des financements publics. Mais pendant ce temps, les salaires ont été gelés. Le 17 mars dernier, quelques professeurs et de nombreux agents administratifs se retrouvaient dans la rue pour un débrayage. La CFTC, syndicat majoritaire semblait souffrir également, comme la Catho mais de maux différents. Devant les enjeux, les militants et l'union départementale de Maine-et-Loire (49) ont pris le taureau par les cornes. Une nouvelle déléguée syndicale a été nommée. Sandrine Beaudoux a très vite rencontré le recteur et écrit à l'association gestionnaire des biens immobiliers de la Catho qui semble mieux vivre que celle qu'elle héberge. Les problèmes sont de taille. " Les agents administratifs, d'entretien ou de service ont des salaires très bas malgré une ancienneté assez importante, explique Sandrine Beaudoux. Ils ont fait des sacrifices sur leur rémunération et leur charge de travail mais ne sont pas récompensés. Ils attendent qu'on les écoute et qu'on leur fasse des propositions justes. " La reconnaissance des agents ne peut que passer par la prise en compte de leurs revendications. La CFTC a donc cherché à dépassionner le débat afin qu'il soit constructif et payant. Sandrine Beaudoux a présenté les revendications au recteur : un plan pluriannuel de revalorisation des salaires, un meilleur calcul de l'ancienneté avec une augmentation minimale immédiate de vingt euros mensuels, et une étude sur les postes de travail et la répartition des tâches. La direction s'est engagée à avancer et à entendre les agents.