Points de vue sur l'actualitéLa CFTC se réjouit d'avoir été entendueLes députés ont approuvé, le 26 mars, la proposition de loi visant à rendre le lundi de Pentecôte à nouveau férié, tout en confirmant le principe d'une Journée de solidarité en faveur des personnes âgées ou handicapées. Le texte passe devant le Sénat le 9 avril, en vue d'une application dès le prochain lundi de Pentecôte, le 12 mai. Une victoire pour la CFTC, mais tous les problèmes liés à la Journée de solidarité ne sont pas pour autant réglés. Depuis plus de quatre ans, la CFTC dénonçait le grand bazar de la Pentecôte qui portait atteinte à la vie familiale, locale, associative, personnelle et sportive sans apporter un euro aux personnes dépendantes. Le fait que l'on travaille ou non à l'occasion d'une journée dite " de solidarité " n'apporte ni ne retire rien à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) qui est, en effet, alimentée par une taxe de 0,3% sur les salaires prélevée mensuellement. La CFTC est satisfaite d'avoir été entendue par le Parlement qui, sous l'impulsion de Xavier Bertrand, ministre du Travail, va rétablir le caractère férié et chômé de cette journée. Si, aujourd'hui, le caractère chômé du lundi de Pentecôte est réintroduit, c'est sans aucune doute grâce à la mobilisation des centaines de milliers de salariés qui ont soutenu la CFTC dans ce juste combat. Qu'ils en soient remerciés. Pour autant, tous les problèmes liés à la journée dite " de solidarité " ne sont pas réglés. La CFTC s'oppose fermement au principe qui vise à obliger les salariés à travailler sans contrepartie de rémunération, principe qu'elle a attaqué devant les juridictions européennes. Principe pour le moins contradictoire, avec celui de " travailler plus pour gagner plus ", cher au chef de l'État. Le financement de l'autonomie, n'est pas équitable puisqu'il repose quasi exclusivement sur les salariés. Il ne pourra pas être durable non plus, les besoins actuels et à venir dépassant le montant des sommes collectés pour la CNSA. La CFTC estime que c'est l'ensemble de nos concitoyens qui doit assurer le nécessaire effort de solidarité envers les personnes âgées et handicapées et ce, proportionnellement à leur facultés contributives. Communiqué de presse du 26 mars 2008. |