Points de vue sur l'actualité

Stress : top départ de la négociation le 7 avril 2008

À moins d'un mois de la première séance de négociation sur le stress au travail - le 7 avril - un rapport sur le sujet a été remis au ministre du Travail, le 12 mars. Ce rapport confié au tandem Nasse-Légeron avance huit propositions d'actions. Xavier Bertrand en a repris la principale, suggérant la mise en œuvre d'une grande enquête nationale confiée à l'INSEE, pour " identifier les secteurs et les branches où le stress est supérieur à la moyenne ". Pour la CFTC, ce nouveau rapport doit constituer un socle concret et un outil efficace à même d'appréhender les situations, tant la réalité est préoccupante. C'est une première avancée. Mais cette enquête nationale doit concerner tous les secteurs d'activités, privés ou publics, et toutes les entreprises quelle que soit leur taille. Il est, en effet, nécessaire de disposer d'indicateurs à même de définir, mesurer et prévenir le stress au travail et plus largement les risques psychosociaux. La reconnaissance de ces risques est un enjeu central pour les entreprises, même s'il s'agit là d'un mal dont elles peinent encore à prendre la mesure. Peu d'entreprises s'engagent à s'attaquer aux causes profondes du mal-être au travail, de peur, peut-être, de se trouver comptables de la santé mentale des salariés. Les négociations obligatoires pour la détection et la prévention du stress dans les secteurs les plus touchés qui pourraient être lancées suite à cette enquête apparaît pouvoir engager un renouvellement des pratiques. La CFTC attend donc du ministre qu'il porte cette initiative afin de répondre à l'exigence de prévention, d'information du grand public et de sensibilisation des employeurs, qu'appelle la dégradation actuelle des conditions de travail.

Chef de file : Comme pour la négociation sur la pénibilité, Joseph Thouvenel sera le chef de file de la négociation sur le stress, le harcèlement et la violence au travail pour la CFTC.