Points de vue sur l'actualitéHaut conseil de la Famille : le conseil de famille tourne courtLes partenaires sociaux menacent de ne pas participer au futur Haut conseil de la Famille. Ils estiment ne pas avoir une vraie place dans la nouvelle institution destinée à remplacer la Conférence annuelle de la famille. Le Haut conseil, présidé par le Premier ministre, serait composé de 52 membres, dont 14 représentants des assurés sociaux et des employeurs, et 14 représentants issus du mouvement familial, auxquels viennent s'ajouter les collectivités territoriales, les organismes de Sécu, l'État, les parlementaires et les personnalités qualifiées. Le 14 décembre 2007 un projet de décret visant à la création d'un Haut conseil de la Famille a été porté à la connaissance des partenaires sociaux avant d'être examiné par le Conseil d'État. La CFTC et l'ensemble des organisations syndicales et patronales ont immédiatement déploré, dans un courrier commun adressé le 20 à François Fillon, l'absence de concertation quant à l'élaboration de ce projet de décret. Alors même qu'elles avaient appelé de leurs vœux la création de ce conseil, qui doit être un conseil d'orientation à l'instar de ceux qui existent en matière de retraite (COR) et d'emploi (COE) ; chargé de mener une réflexion pluriannuelle sur la politique familiale et sur révolution des politiques publiques touchant à la famille. Pour les partenaires sociaux, " cette absence de concertation n'est conforme ni aux processus de construction sociale ni à l'ambition de ce conseil qui se veut être un lieu de débat public et de réflexions partagées sur la politique familiale ". Message reçu. Elles ont été conviées le 13 mars à Matignon, mais ont toutefois maintenu leur refus d'y siéger tant que la composition du Haut conseil n'évolue pas. La Cnaf, après avoir été saisi en urgence le 26 février devrait, elle, rendre son avis sur le projet le 8 avril. La CFTC exige une représentation équilibrée dans ce conseil, les questions familiales lui étant chères. |