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SNCM : grève des officiers contre la suppression des médecins embarqués

Les officiers de la SNCM ont entamé vendredi une grève de 48 heures pour protester contre un projet de suppression des médecins embarqués, a-t-on appris de source syndicale et auprès de la direction.

La grève qui a déjà entraîné des perturbations dans le trafic, est non-reconductible et devrait s'achever dimanche matin

"La nouvelle direction de la SNCM (contrôlée depuis près de deux ans par Veolia, NDLR) veut supprimer les médecins embarqués mais pour nous cela fait partie de la qualité de l'accueil, notamment sur la Corse, d'autant que la concurrence ne les a pas supprimés", a déclaré à l'AFP Charles Marelli, secrétaire général de la fédération des officiers de la marine marchande UGICT-CGT.

Tous les syndicats d'officiers ont appelé à la grève et le projet concerne une demi-douzaine de médecins embarqués, selon lui

"Il ne s'agit pas d'une grève massive", a assuré une porte-parole de Veolia Transport selon qui 30% des officiers sont grévistes. Le mouvement touche selon elle 800 passagers sur la Corse et 650 sur la Tunisie, qui se sont vus proposer un report de leur voyage ou un remboursement.

"Nous sommes bien au dessus des normes de sécurité de nombreuses compagnies", a-t-elle insisté, rappelant que la réglementation n'impose un médecin à bord que lorsque la durée de la traversée dépasse 48H, "ce qui n'est jamais notre cas".

Les cargos mixtes de la SNCM peuvent accueillir jusqu'à 700 passagers sans n'avoir jamais eu de médecins à bord, a-t-elle précisé. Sur la Corse, les obligations de service public définies par la collectivité territoriale corse n'imposent la présence d'un médecin que lorsque le nombre de passagers est supérieur à 1 200, a-t-elle ajouté.