Points de vue sur l'actualité

Scandale de l'IUMM : que la vérité soit faite

Le président de la CFTC dans une interview accordée à l'AFP, le 3 mars 2008, a commenté l'intervention deux jours plus tôt de la présidente du Medef, Laurence Parisot, suite à l'affaire Denis Gautier-Sauvagnac, qui a connu un énième rebondissement la semaine dernière. Jacques Voisin parle d'un " comportement choquant de l'IHMM " et a souhaité " la vérité et la transparence coûte que coûte ". Extraits. " Laurence Parisot devait intervenir. (Et elle l'a fait). Le comportement choquant de TUIMM a justifié son intervention. C'est une affaire interne au patronat, c'est à eux de la régler, mais nous tenons à ce que ce soit réglé, car on n'a pas le droit de porter cette image-là sur le dialogue social ", a déclaré Jacques Voisin, ajoutant que " 1,5 million d'euros de prime de départ (pour Denis Gautier-Sauvagnac), c'est choquant. Cela donne l'impression que les responsables de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) se sentent des patrons de droit divin. Moi qui suis issu de la sidérurgie, cela me fait penser aux maîtres des forges du XIXème siècle, et me donne le sentiment que cela n'a pas changé ", a-t-il expliqué. (...) " Nous avons tous, quand c'est nécessaire, à mettre un peu d'ordre dans nos organisations. Avec la négociation sur l'organisation du dialogue social, nous devrons veiller à ce que de telles situations, intolérables, ne se reproduisent plus ", a-t-il ajouté. " II faut la vérité et la transparence coûte que coûte. Cela permettra aussi de faire taire certains commentaires et suppositions qui jettent l'opprobre sur les syndicats. On parle de TUIMM et on met sans raison les syndicats dans le même panier ", selon Jacques Voisin. Le président de la CFTC a aussi espéré que " le Medef ira très vite " pour désigner un nouveau président de l'Unedic, "afin de remplacer Michel De Virville, dont le départ coulait de source ".

L'affaire : Le 1er mars, Laurence Parisot a demandé à tous les membres de l'UIMM exerçant " des mandats nationaux dans des institutions au nom du Medef " de rendre ces mandats. Cette réaction faisait suite à la confirmation, par l'UIMM, que son ancien président, Denis Gautier-Sauvagnac, avait négocié une indemnité de départ de 1,5 million d'euros, et la prise en charge par l'organisation patronale des conséquences fiscales de l'affaire des retraits de fonds suspects des caisses du patronat de la métallurgie, pour laquelle il est mis en examen.