Points de vue sur l'actualité

Fonctions publiques : à chacun son agenda

Nicolas Sarkozy avait fixé les grands rendez-vous de l'agenda social 2008 en décembre dernier. François Fillon vient de le préciser pour les fonctions publiques, en recevant lundi 4 février 2008 les organisations syndicales dont la CFTC. L'agenda social de la fonction publique devrait reprendre la plupart des thèmes évoqués lors de quatre cycles de conférences sur la fonction publique lancés à l'automne. Cinq chantiers s'ouvrent donc avec, pour certains, des délais de négociation relativement courts. Concernant les rémunérations, par exemple, qui abordent des mesures générales dont la revalorisation du point d'indice, le dossier semble devoir être bouclé le 18 février et d'ici-là seules des bilatérales sont programmées ! Pour le chantier sur le dialogue social qui est le pendant pour les fonctions publiques de ce qui se négocie actuellement au Medef, un délai de deux mois est envisagé. Concernant la mobilité dans les fonctions publiques, un texte doit être examiné avant fin mars. " Nous aurons un peu plus de temps pour examiner le dossier conditions de travail et le parcours professionnel ou encore la refondation de la Fonction publique pour lequel aucune date limite n'est fixée ", déclare Bernard Sagez, représentant l'lnterfon-CFTC. Ce dernier est en attente d'éléments concrets " pour qu'on ouvre enfin des négociations réelles sur le pouvoir d'achat ". La proposition du gouvernement transmise mardi 5 février, par Eric Woerth et André Santini, d'une revalorisation du point d'indice de 0,5% au 1er mars est pour l'heure relativement éloignée de la revendication CFTC fixé à 1 % au 1er janvier. La CFTC devait rencontrer le ministère ce mardi 12 février.

C'est dit : La CFTC souhaite que soit confirmé le maintien du Statut de la Fonction Publique dans laquelle les personnels doivent être valorisés par la reconnaissance de leurs métiers. Elle demande aussi que soit ouvert le dossier de la " sécurisation des parcours de vie sans laquelle la mobilité serait un vain mot, voire un danger pour les agents ".