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RTT à l'hôpital : les hospitaliers pas gâtés

" Travailler plus pour gagner plus " ne semble pas convaincre les agents hospitaliers. Du moins lorsque l'on connaît les difficultés qu'ils ont à se faire payer ou à récupérer leurs heures supplémentaires. Il y en aurait au moins 23 millions en souffrance pour les agents non médicaux, principalement les infirmiers et les aides-soignants. Plus de 2,6 millions de jours supplémentaires seraient placées sur des comptes épargne temps (CET). Le 23 janvier, la fédération CFTC Santé et Sociaux était reçue au ministère de la Santé pour une troisième réunion dite de négociation. " Le moins que l'on puisse dire, c'est que le repas servi ne va pas vraiment nourrir son homme ", lançait Bernard Sagez en sortant de la réunion. Le président de la fédération n'a pas jugé suffisantes les propositions ministérielles : 11 euros par heure pour une partie seulement des heures supplémentaires, et le rachat de la moitié des jours placés en CET (125 euros pour la catégorie A, 80 euros pour la B et 65 euros pour la C) sur la base volontariat des agents. " Le ministère nous a communiqué quelques propositions, mais sans aucun texte concret sur lequel nous aurions pu négocier", regrette Bernard Sagez. Pour le "patron" des hospitaliers CFTC, les propositions sont très légères au regard de la dette que l'Etat reconnaît avoir envers ses agents. La CFTC réclame dans un premier temps qu'un protocole soit soumis à discussion sur les heures en souffrance, mais également sur les heures supplémentaires à venir. Dans un deuxième temps, la fédération demande des propositions plus intéressantes, notamment 16 euros minimum pour les heures supplémentaires. Une prochaine négociation se tiendra le 29 janvier.