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Réforme du marché du travail : Jacques Voisin "ni pessimiste ni optimiste"

Le président de la CFTC Jacques Voisin s'est déclaré lundi "ni pessimiste ni optimiste" sur l'issue prochaine de la négociation sur la modernisation du marché du travail, disant craindre qu'elle n'aille "pas assez loin sur la sécurisation des parcours professionnels".

Interrogé sur BFM TV au sujet de la fin de cette négociation entre syndicats et patronat, prévue jeudi au Medef, M. Voisin a répondu: "Je ne serai aujourd'hui ni pessimiste ni optimiste parce qu'il reste un point essentiel à la négociation, la sécurisation des parcours professionnels".

"On voit bien le Medef avancer sur les souplesses dans le contrat de travail, avec l'idée de la rupture négociée et d'un nouveau CDI à durée déterminée par la durée du projet. Nous craignons que nous n'allions pas assez loin sur la sécurisation des parcours professionnels", a-t-il expliqué.

La CFTC demande que "s'il y a rupture (du contrat de travail), il puisse y avoir garantie des droits pour la personne (droits au chômage, à la formation, à la complémentaire maladie ou prévoyance)", en permettant que "les droits ne soient plus attachés au contrat de travail", a précisé M. Voisin.

Elle juge aussi nécessaire "quelques souplesses sur le marché du travail notamment pour permettre aux jeunes de rentrer dans l'entreprise", a-t-il ajouté.

Quant au pouvoir d'achat, M. Voisin a demandé d'"avancer sur le Smic et ses critères de fixation", observant que "le Smic, c'est 900 euros, alors qu'il y a une augmentation des loyers, des produits alimentaires".

Il a aussi appelé à "une vraie politique des salaires dans les entreprises", notant que Nicolas Sarkozy "avance sur une proposition syndicale de contreparties aux allègements de charges" sociales accordées aux entreprises.

Globalement, le président de la CFTC a espéré que "2008 ne sera pas conflictuelle", car "il faut des réformes, mais pour plus de justice sociale". "Si c'est dans un esprit comme travailler plus pour espérer gagner plus, nous aurons quelques difficultés", a-t-il noté.

AFP