Points de vue sur l'actualitéModernisation du marché du travail : Jacques Voisin pose le cadreEn plein débat sur le contrat de travail et ses modalités de rupture, dans la cadre de la modernisation du marché du travail, et de la recodification du Code du travail, Jacques Voisin a répondu aux questions du magazine de l'Apec Courrier cadres de décembre 2007. Le président de la CFTC s'est prêté au jeu d'une interview à quatre micros : celui de Dominique Olivier, DRH de Bosch, de Jean-François Carrara, responsable du département Mobilités du cabinet Algoé, de François Denel, avocat à la Cour qui travaille au cabinet DBC, et de Frédéric Bedin, vice-président de CroissancePlus et directeur général de l'agence de communication Public Système. Extraits. Moderniser le droit du travail, " oui mais à condition que les salariés y gagnent en sécurité et qualification. " C'est en substance ce qu'a défendu Jacques Voisin. Il a illustré son propos en prenant l'exemple de la nouvelle convention de rupture du contrat de travail - qui est une idée CFTC - et qu'elle souhaite voir adoptée par tous à l'issue des séances de négociation hebdomadaires au Medef : " Dans la négociation actuelle sur la modernisation du contrat de travail, la CFTC propose de coupler de manière indissociable une convention de rupture, entre une entreprise et un salarié désirant rompre leur lien contractuel d'un commun accord, et une convention de projet professionnel. Les deux conventions seraient intégrées à l'actuel Code du travail et soumises au bureau de conciliation des prud'hommes, ce qui signifie que les deux parties rechercheraient la meilleure solution commune et n'entreraient pas dans une démarche conflictuelle et judiciaire. " Interrogé sur le contrat unique, Jacques Voisin a rappelé qu': "(...) il y a actuellement vingt-sept contrats (de travail), c'est trop. Les entreprises ont des difficultés à se retrouver dans ce maquis. Une dizaine serait amplement suffisante. Maintenant, envisager un contrat unique est excessif car il ne répondrait pas à la complexité des situations et serait préjudiciable aux entreprises comme aux salariés. " Voilà qui est dit. |