Points de vue sur l'actualitéDiscriminations au travail : la CFTC en appelle au "respect des lois"La CFTC a appelé mardi, à l'issue d'une campagne de deux ans contre les discriminations de toute nature au travail, a appelé mardi les pouvoirs publics à "faire respecter les lois et les textes" en ce domaine. Devant plusieurs centaines de militants de la centrale chrétienne réunis à Paris --1.500 selon elle --, la vice-présidente de la confédération, Pascale Coton, a dressé le bilan d'une campagne menée par son organisation pour identifier les discriminations au travail, qui a mobilisé 5.577 personnes dans toute la France. L'objectif de ce travail intitulé MEQ ("mixité, égalité, qualité de vie") et entamé en décembre 2005 était d'obtenir "la diversité, un point c'est tout" et de faire diminuer les discriminations sur "le nom, le prénom, l'origine, l'âge, le handicap et le milieu social", a-t-elle dit. Surtout elle a appelé les pouvoirs publics à "arrêter de faire des déclarations et des diagnostics" et à "faire respecter les lois et les textes". Elle s'est étonnée qu'il "soit si difficile de sanctionner les entreprises qui ne respectent pas le code de la vie". Parmi les exemples cités, la vice-présidente de la CFTC a fait état notamment d'une discrimination liée à l'orientation sexuelle d'un salarié au ministère des Finances et d'une autre fondée sur la religion à l'aéroport de Roissy. La CFTC qui a mené ce travail en liaison avec des associations comme "Ni putes, ni soumises", SOS racisme", la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), mais aussi avec la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations) dont le président Louis Schweitzer assistait à la rencontre. Présent également, le ministre du travail Xavier Bertrand a souligné pour sa part qu'en matière d'égalité salariale hommes-femmes, "le compte n'y était pas", depuis la loi de 1972. De même, il a jugé "ridicule" le pourcentage de "3% des entreprises concernées" qui ont "ouvert des négociations professionnelles ou salariales", conformément à la loi du 23 mars 2006, appelant à "une intensification des négociations". Pour sa part, M. Schweitzer a souligné que les obstacles majeurs de la lutte contre les discriminations étaient, outre les "préjugés et les stéréotypes", "l'indifférence", c'est-à-dire la dénégation de l'existence du problème |