Points de vue sur l'actualitéNégociations sur les régimes spéciaux : elles ont (re) démarré sur le bon régimeLa confédération et les trois principales fédérations impactées par la réforme des régimes spéciaux - les cheminots à la SNCF, les agents de la RATP et les Industries électriques et gazières (IEG) - se sont réunies en Bureau confédéral exceptionnel, le 19 novembre, pour faire le point sur la situation. La troisième voie choisie par la CFTC - celle du dialogue sans préalable - a pu ainsi être peaufinée, car le Bureau confédéral avait acte le principe suivant : la lucidité doit l'emporter, et cela notamment pour garantir l'avenir du système de retraite actuel ; et ce dans le respect des positions de chacune des structures CFTC, car des garanties ont été effectivement obtenues. Le week-end précédent, la CFTC avait de nouveau appelé à la négociation pour mettre un terme au conflit sans pour autant lâcher la proie pour l'ombre. La première rencontre État, directions de la SNCF, de la RATP et organisations syndicales s'est tenue le 21 novembre et a enfin permis d'entrevoir une sortie au conflit après huit jours de grève. " On se félicite de la reprise du dialogue social, car c'est ainsi que les problèmes trouvent des solutions. Depuis le début des concertations, le 10 octobre, la CFTC a fait des propositions qui n'auront pas empêché la grève, mais permis d'atténuer certains effets de la réforme ", analyse Jean-Philippe Catanzaro, chef de file de la négociation. Les avancées sont là. L'effet de la décote a été revu, comme l'effet " double peine " en cas de départ en retraite avant taux plein. Par ailleurs, une revalorisation de 2,5% des pensions a été négociée, point central pour les agents concernés. La CFTC reste quoi qu'il en soit mobilisée sur le terrain des négociations qui s'engagent et a demandé, pour faciliter la lisibilité de la réforme, que le simulateur de retraite de la SNCF intègre les points négociés afin que les cheminots puissent mesurer concrètement la portée des avancées obtenues. |