Points de vue sur l'actualitéPouvoir d'achat : les inégalités se creusentJusqu'en 2002, les inégalités de niveau de vie diminuaient, selon le constat de l'lnsee dans France, portrait social 2007. Depuis, elles ont stagné et même augmenté en 2005, dernière année de statistiques disponibles. La proportion de personnes vivant sous le seuil de pauvreté représente 12,1% de la population française, soit 7,1 millions de personnes pauvres en 2005. Les 10% de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 780 euros mensuels, tandis que 10% de la population a un revenu supérieur à 2 450 euros par mois. Le système de redistribution des prestations sociales (minima sociaux, aides au logement, prestations familiales) a permis d'augmenter de 40 % le niveau de vie des 20% des foyers les moins aisés. Mais ces prestations, qui bénéficient aux ménages les plus modestes, ont peu évolué. Entre 1996 et 2006, la baisse globale des prélèvements, en particulier de l'impôt sur le revenu, a favorisé les ménages les plus aisés. De plus, les inégalités de patrimoine se sont fortement accrues depuis 1997 avec l'évolution de l'immobilier. Le poids des différents postes de consommation a fortement évolué entre 1960 et 2006 et peut différer fortement selon la catégorie sociale. L'alimentation, l'habillement ne sont plus les premiers postes de dépenses des ménages. Désormais, ce sont le logement, les communications, le transport et les loisirs qui grèvent le budget des familles. Entre 1979 et 2006, le poids du logement a fortement augmenté pour les foyers les plus modestes, atteignant plus de 31% en 2005, alors qu'il est resté stable pour les plus favorisés. La hausse des prix des loyers, du chauffage, de l'éclairage a contribué à l'augmentation de la part du logement dans la consommation des ménages. Une étude de plus qui ne fait que renforcer un sentiment partagé par tous. |