Points de vue sur l'actualité

Causes du chômage : deux pistes de travail explorées

Le Conseil d'Orientation pour l'Emploi (COE) est à l'origine d'un rapport sur les causes du chômage. Si les experts du COE notent que le phénomène est complexe et que les causes sont plurielles, ils mettent en avant deux facteurs principaux. Le premier concerne la crise des années 1970 qui s'est caractérisée par le ralentissement de la productivité du travail et le maintien d'un taux élevé des taux d'intérêt avec pour conséquence le ralentissement des investissements des entreprises, c'est-à-dire de l'innovation. Le second facteur avancé est le coût du travail, considéré par les économistes comme un frein à l'emploi. Ainsi de nombreuses recherches se sont portées sur la question des allègements de charges et "c'est sans nul doute sur le sujet de l'efficacité des allégements de cotisations sociales sur les bas salaires qu'ils [les travaux économétriques] sont le plus prolixes ". C'est ce type d'analyses qui conduit régulièrement à la remise en cause de la fixation du Smic et du niveau d'indemnisation chômage. La CFTC doute que cela apporte une solution au chômage de masse. Elle souhaiterait que l'on sorte des sentiers battus et à ce titre, elle relève deux pistes proposées par le rapport. La CFTC partage l'avis du COE pour qui, il est essentiel de mener des politiques de l'emploi cohérentes et stables dans le temps et d'en évaluer systématiquement les mesures. Il faut en finir avec le tricotage et le détricotage opérés par les gouvernements successifs. La CFTC se réjouit que le COE note l'importance des dispositifs d'accompagnement (notamment personnalisé) des demandeurs d'emplois. Enfin le rapport met en évidence que la qualité des relations sociales dans l'entreprise pourrait agir sur le chômage. Il est ici question du climat de méfiance dans les entreprises. L'économie, c'est avant tout des hommes et des femmes qui font vivre des entreprises. Il n'est pas aberrant de penser que les relations sociales, qui se déroulent au niveau micro-économique, aient un impact sur la croissance, l'emploi et évidemment sur le chômage.