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Surendettement : la baisse du pouvoir d'achat en cause

Le Conseil économique et social (CES) a rendu un rapport sur le surendettement des ménages en France. Il indique que la baisse du pouvoir d'achat est la principale cause du surendettement qui est lui-même étroitement lié aux accidents de la vie, et en premier lieu le licenciement et le chômage.

Démunis, les ménages concernés n'arrivent plus à joindre les deux bouts, criblés de dettes, de remboursement de crédits à la consommation, ils ne peuvent plus assumer leurs charges courantes (loyer, électricité...). En 2006, 184 866 dossiers de surendettement ont été déposés auprès de la Banque de France, contre 90 174 en 1990, date de la création des commissions de surendettement en France. Et plus de 767 442 ménages se retrouvent en situation de faillite en 2006 selon la Banque de France. Toutes les catégories sociales en font les frais : les cadres, comme les classes moyennes et les personnes les plus fragilisés (personnes âgées...). Le surendettement reflète " le plus souvent des situations de précarité et de pauvreté où le recours au crédit est devenu un moyen de combler l'insuffisance structurelle des ressources ", précise la rapporteuse du rapport Pierrette Crossemarie. Le crédit revolving représente, sans surprise, plus de 70% des crédits les plus utilisés. Le CES émet quelques pistes pour prévenir le risque de surendettement et sortir les ménages concernés de ce cycle infernal : encadrer plus strictement la publicité pour le crédit, aménager la procédure de rétablissement personnel ou " faillite personnelle " introduite dans la loi Borloo de 2003 afin qu'elle bénéficie à des catégories qui en sont aujourd'hui exclues telles que les jeunes ouïes personnes sans qualification.