Points de vue sur l'actualité

L'emploi vert, une réalité

Ce " Grenelle " de l'environnement est un début, beaucoup reste à faire.

Vue la précipitation qui a présidé à son organisation, les multiples rebondissements intervenus au cours des derniers jours, le flou de la méthode et les incertitudes qui ont pesé sur le document de travail, on pouvait s'attendre au pire. On était même fondé à penser que rien ne ressortirait de cette grand' messe. Or, à l'issu du " Grenelle " de l'environnement, qui vient de s'achever par des engagements forts du président de la République, nous ne pouvons qu'être agréablement surpris ! Par les décisions concrètes qui en sont sorties ; par l'énorme travail réalisé ; par la qualité des débats et de l'écoute mutuelle. Certains ne se priveront pas de dire que la montagne a accouché d'une souris, que les mesures ne sont pas financées, que les pollueurs ont encore de beaux jours devant eux. Pas nous ! Ce "Grenelle" est un début, beaucoup reste à faire, mais il a au moins permis de prendre conscience que la protection de l'environnement constitue un enjeu pour l'humanité tout entière. Une impulsion a été donnée par l'État, qui est dans son rôle ; une dynamique est née du travail réalisé par les acteurs de ce "Grenelle" : associations environnementales, collectivités locales et partenaires sociaux. Pendant longtemps emploi et écologie ont été considérés comme antinomiques. Ce ne doit plus être le cas : l'environnement recèle un gisement considérable d'emplois nouveaux. Des métiers disparaîtront, certes, mais d'autres naîtront : à nous, syndicalistes, d'anticiper ces évolutions, de faire en sorte que, par la formation, la gestion prévisionnelles des emplois et des compétences, les salariés puissent évoluer dans leur carrière professionnelle. Aujourd'hui, nous n'avons plus le choix ; ne rien faire serait criminel face à l'effet de serre et au réchauffement climatique, face à l'appauvrissement de la diversité biologique, au tarissement des énergies fossiles, à la pollution généralisée et à ses conséquences pour la santé de tous les êtres vivants y compris de l'homme, que la CFTC place l'homme au cœur de ses préoccupations et de son action.